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Le woofing : une autre manière de voyager

En pleine expansion, ce modèle de tourisme alternatif permet de parcourir la planète chez des agriculteurs bio qui offrent le gite et le couvert en échange de quelques heures d’aide chaque jour. Des vacances rurales écolos et authentiques en perspective.

Qu’est-ce que le wwoofing ?

Né en Angleterre au début des années 1970, le concept de woofing ou wwoofing, acronyme de World-Wide Opportunities on Organic Farms, a explosé ces dernières années et s’est développé sur tout les continents. À la fois économique, solidaire et écologique, il permet aux woofers d’être logés et nourris gratuitement chez des fermiers. En contrepartie, il donne un peu de son temps pour l’assister sur l’exploitation dans ses tâches quotidiennes, tout en bénéficiant de temps libre pour sortir et découvrir la région. 
 

La communauté des fermiers hôtes qui accueillent les woofers compte uniquement des exploitants bio ou des fermiers qui pratiquent une agriculture responsable et solidaire comme l’agroécologie ou la permaculture. Un woofer peut ainsi être accueilli chez un éleveur de bétail, un fermier viticole, un producteur de fromage, un céréalier, ou encore un exploitant maraîcher.

Le woofing est ouvert à tous. Pas besoin d’avoir de connaissances techniques particulières pour être woofer. La chartre du WWOOFing notifie toutefois qu’il doit être capable physiquement, mentalement et intellectuellement de suivre l’hôte dans ses tâches quotidiennes. 

Des voyages et des valeurs

Au-delà de permettre à des particuliers au budget modeste de s'offir des vacances exotiques à moindre coût dans des destinations lointaines, le woofing est avant tout un modèle de tourisme alternatif, proposant des séjours authentiques hors des sentiers battus, en lien direct avec les populations locales. Des vacances saines, simples, en pleine nature, basées sur un certain nombre de valeurs humaines comme la confiance, la tolérance, la générosité, le partage ou l’entraide.

Le woofing permet ainsi de s’imprégner totalement de la culture du pays et du mode de vie de ses habitants. C’est également un bon moyen d’apprendre une langue étrangère plus facilement ou de profiter des bons plans de la région que seuls les locaux connaissent, loin des itinéraires touristiques traditionnellement proposés par les voyagistes. 

Enrichissant humainement et culturellement, le woofing permet par ailleurs de s’initier aux techniques de l’agriculture biologique et de la permaculture. Il attire ainsi des particuliers désireux d’améliorer leurs pratiques au potager ou au verger, des adeptes de l’autonomie alimentaire ou des professionnels agricoles qui souhaitent se tourner vers d’autres modes de culture.

Comment ça marche ?

Ce sont les associations de woofing propres à chaque pays qui mettent en relation les woofers volontaires et les fermes hôtes. Pour être woofers, la première des choses faire est donc de choisir une destination et d’adhérer à l’association de woofing du pays. Le prix de la cotisation annuelle varie en moyenne de 20 à 50 euros

Lorsque vous êtes membre d’une association nationale, vous avez accès aux coordonnées des hôtes du pays et pouvez entrer en contact directement avec eux, afin de prendre tous les renseignements utiles, faire plus ample connaissance, définir les dates de séjour, les conditions d’hébergement, de travail, les plages de temps libre, etc…

Sur leur site internet, les associations de woofing mettent cependant à disposition des non-inscrits, la liste des hôtes accompagnée de quelques photos et d’un descriptif général pour chaque lieu, pour pouvoir choisir sa destination avant de s’inscrire.

Un flou juridique qui persiste

Malgré une charte de bonne conduite et un règlement intérieur qui fixe quelques règles générales, le woofing, à la frontière entre le bénévolat, l'échange de service et le travail en tant que tel, n’est soumis à aucun cadre légal.
Si l’hôte s’engage à recevoir un woofer gracieusement chez lui, et partager son savoir-faire, sans lien de subordination ni contraintes de travail, le manque de cadre juridique laisse le champ libre à certaines dérives. On peut tout à fait imaginer que des fermiers peu scrupuleux voient dans le woofing, un moyen de profiter d’une main d’oeuvre bon marché, d’améliorer leur rentabilité ou encore de se dégager de certaines tâches difficiles ou ingrates.

En France, la MSA (Mutuelle Sociale Agricole) avait d’ailleurs engagé des poursuites contre un maraîcher de l'Hérault pour travail illégal dissimulé, après un contrôle de l'inspection du travail.

À ce jour, la communauté rassemblant woofers et hôtes dénonce ainsi l’absence d'encadrement légal et déplore que des fermiers honnêtes et engagés puissent faire l’objet de condamnation en cas de contrôle. Ils le font d’ailleurs savoir via une pétition en ligne depuis 2014 sur Change.org.
Bien que la question de la réglementation du Wwoofing ait été abordée lors de discussions à l’assemblée, aucune mesure législative n’a encore été prise.


Wwoof Next est une Websérie documentaire sur le wwoofing dans laquelle deux Français racontent leur périple d’un an en l’Amérique du Sud. Ils y décrivent leur vie de wwoofer, se déplaçant de ferme en ferme. Partis d’Ushuaïa, ils ont traversé la Colombie, la Patagonie, le Chili, l’Amazonie pour terminer leur voyage au Brésil.  

L’intégralité des épisodes est à retrouver sur la chaine Utube 


Liens utiles 

  • wwoof.fr : Le site de Wwoof France regroupe de nombreuses informations pour pratiquer le woofing en France. Liste et description des fermes et exploitations hôtes en France et guides dédiés aux wwoofers. Cotisation à partir de 25euros. 
  • wwoof.net : Le site officiel internationnal du wwoofing. Lien vers toutes les associations indépendantes de wwoofing par pays sur tous les continents : Europe,  Amérique du Nord, Amérique centrale, Amérique latine, Asie et Pacifique, Afrique. Cette liste et d’autres informations sont également disponibles sur le site (en français) wwoofguide.com 

Crédit photo : WWOOF France


Cet article a été rédigé par Emilie Vourch le 13/05/2016

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