Depuis le 1er juillet, la loi de transition énergétique interdit la distribution de sacs plastiques non réutilisables dans les commerces. Une petite révolution qui force vendeur et consommateur à revoir leurs habitudes pour le bien de la planète.
Même s’ils sont faciles à fabriquer, peu couteux et bien pratiques, les sacs plastiques à usage unique dont l’épaisseur est inférieure à 50 microns, n’ont définitivement plus leur place dans la société d’aujourd’hui.
Et c’est une excellente nouvelle quand on mesure les désastres environnementaux qu’ils causent sur la faune et la flore. C’est en effet en grande quantité qu’ils polluent les océans, les forêts, les plages...
Chaque année, pas moins de 5 milliards de sacs sont distribués en France. Alors qu’un sac plastique se produit en 1 seconde, il n’est utilisé en moyenne qu’une vingtaine de minutes avant d’être jeté. Et lorsqu’il se retrouve dans la nature, il y reste malheureusement pour plusieurs siècles.
Le cout de l’élimination des sacs plastiques est par ailleurs un véritable gouffre financier qui s’élève chaque année à environ 100 millions d'euros.
Le gouvernement a tout de même concédé un délai supplémentaire, jusqu’en janvier 2017 concernant l’usage de ces sacs plastiques destinés à l’emballage de denrées alimentaires en vrac, couramment utilisés par les bouchers, charcutiers, traiteurs, fromagers, poissonniers, boulangers…
En attendant, ces sacs doivent être en contact direct avec le produit emballé, auquel cas ils sont considérés comme des sacs de caisses, donc interdits.
À compter du 1er janvier 2017, le recours aux sacs biosourcés (compostables en compostage domestique) sera obligatoire et la teneur minimum de matière biosourcée devrait passer de 30 à 60% entre 2017 et 2025.
Ce sont uniquement des sacs plastiques réutilisables dont l’épaisseur est supérieure à 50 microns, qui sont désormais proposés aux clients en caisse, quelle que soit la matière première utilisée. Les commerçants sont libres de les donner ou de les vendre.
Pour le moment le gouvernement n’a rien imposé concernant leur composition, mais dans les prochaines années, des mesures devraient être appliquées pour favoriser l’usage des sacs plastiques 100 % recyclables et/ou biodégradables et limiter l’usage des sacs plastiques dits "biofragmentables" ou "oxo-dégradables" qui disparaissent visuellement en se dégradant mais laissent des microparticules de plastique polluantes dans l'environnement.
Pour ce qui est des sacs à usage unique, les sacs en papier kraft biodégradables et recyclables ainsi que les sacs dits biosourcés en matières végétales, non recyclables mais compostables, devraient progressivement se démocratiser.
Pour l'heure, les cabas réutilisables composés de fibre synthétique en polypropylène sont encore majoritairement commercialisés en caisse par les supermarchés. Ils ont certes un coût de fabrication peu élevé, se montrent résistants et sont recyclables, mais il ne faut pas oublier qu’ils se composent de substances chimiques et de pétrole et que leur production induit également des émissions de gaz à effet de serre.
Bien que plus cher à l’achat avec un prix variant de 3 à 15 euros environ, le cabas Tote Bag s’impose comme l’alternative la plus responsable aux sacs plastiques. Utilisé à l’origine en Angleterre par les postiers au début du XXe siècle, il apparaît aujourd’hui comme un accessoire tendance personnalisable, à la fois pratique et respectueux de l’environnement, qui séduit les consommateurs engagés.
La mention Bio a cependant son importance étant donné que le coton issu de l’agriculture biologique nécessite des besoins en énergie et en eau nettement moins importants que le coton issu d’une production traditionnelle. Il existe aussi des Tote Bag fabriqués à partir de tissu recyclé.