Petite roulotte écologique et économique, la tiny house n’en est pas moins confortable. Laissant de côté tout le superflu pour ne garder que l’essentiel, elle affiche un look “bohème-chic” et a plus d’un atout pour nous faire craquer.
Plus qu’une tendance architecturale, la tiny house, également connue sous le nom de micro-maison roulante ou mini-maison nomade, est associée à un véritable mouvement social prônant une manière de vivre en toute simplicité, en toute liberté, plus responsable et respectueuse de la nature.
Nées aux Etats-Unis dans les années 2000, les tiny house débarquent en France et en Europe et la communauté ne cesse de faire de nouveaux adeptes. Sur les forums et les réseaux sociaux, des milliers de passionnés partagent leurs expériences et échangent des conseils.
En France, il existe plusieurs constructeurs, en Bretagne ou en Normandie notamment (liens de sites en bas de page), dont les carnets de commandes sont bien remplis. Ils proposent des modèles en kit, clés en main ou sur mesure. Parallèlement, de plus en plus de particuliers se lancent dans l'autoconstruction de ces cabanes tractées.
Dans un contexte économique difficile, la tiny house a de quoi séduire. Elle offre en effet la possibilité d’être propriétaire pour environ 30 000 euros. Dans un petit habitat certes, de 10 à 20 m² pour les plus spacieux, mais particulièrement chaleureux et tout à fait fonctionnel. Construit en bois, l’intérieur est cossu, l’agencement ergonomique et les matériaux de qualité.
Chaque espace est optimisé, la chambre se trouve généralement en mezzanine et la pièce à vivre au rez-de-chaussée offre une belle luminosité et hauteur sous plafond qui donne une impression d'espace. Tout le confort moderne d'une vraie maison y est : cuisine équipée, chauffage, poêle, larges fenêtres, toilette, douche, vmc, électricité, eau chaude, machine à laver…
Éco-conçue et très peu gourmande en énergie (éclairages LED et équipements basse consommation), la tiny house ne demande pas beaucoup d'investissement au départ et se montre également très rentable sur le long terme.
Cette maison sur roues s’alimente en électricité sur le réseau public ou via une batterie raccordée à un panneau solaire. Certains modèles sont complètement autonomes en énergie et les performances d’isolation des Tiny House n’ont rien à envier aux maisons BBC.
Les eaux de pluie sont collectées puis filtrées pour être utilisées dans la maison. Les wc traditionnels sont remplacés par des toilettes sèches. Une alternative écolo qui fonctionne sans eau ni système d'assainissement, et permet d’obtenir en prime, un compost de qualité pour les plantes et légumes du jardin.
Les économies réalisées se mesurent aussi au niveau des coûts d’entretien, d’assurance ou des taxes annuelles.
Le fait q’une tiny house soit construite sur un châssis de remorque fait d’elle une habitation nomade. Utilisée comme résidence principale, maison de vacances, dépendance pour les amis, la famille, ou encore comme chambres d’hôte ou d’étudiant, elle peut se déplacer au grès des envies de son propriétaire, comme rester tout une vie au même endroit.
Le statut des tiny house s’apparente à celui des petits habitats mobiles tels que la caravane ou le mobilhome. Face à un certain vide juridique, la loi ALUR instaurée en 2014, est venue apporter quelques précisions supplémentaires, favorisant l’installation des logements dits légers, alternatifs, démontables et nomades (tiny house, yourte, roulottes…) sous certaines conditions.
Lorsque l’on souhaite installer une tiny house sur un terrain privé, il n’est pas nécessaire que le terrain soit constructible ni viabilisé, mais une déclaration est obligatoire selon le type de situation.
Un permis de construire est systématiquement demandé pour les logements supérieurs à 20m².
Actuellement, la tiny house n’est assujettie ni à la taxe foncière ni à la taxe d’habitation. En revanche, les habitants qui l’installent sur un terrain de camping paient une taxe journalière de séjour touristique qui varie selon les villes, de quelques centimes à quelques euros).
Dans tous les cas, la tiny house doit conserver ses moyens de mobilité (roues et tractage) et il est important de respecter les conditions d’installation et d’utilisation fixées par le PLU (Plan local d’Urbanisme) sous peine de sanctions.
Pour rouler, une tiny house doit disposer de sa propre plaque d’immatriculation et d’une carte grise indiquant son PTAC (poids total autorisé en charge). Ses dimensions ne doivent pas dépasser 2,55 m en largeur et 4,30 m en hauteur.
Le permis de conduire BE donne le droit de tracter une tiny house jusqu’à un poids de 3,5 tonnes, le véhicule tractant devant être suffisamment puissant, et le PTRA (poids total roulant autorisé) ne devant pas excéder 5,5 tonnes.
Crédit Photos : LaTinyHouse / Facebook
Vidéo : Chaine UtubeTiny House Baluchon
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